Quatre jours après l’annonce de sanctions contre des politiciens haïtiens par le Canada, les États-Unis d’Amérique ont réagi par la voix de Brian Nichols, sous-secrétaire d’État pour l’hémisphère occidental. Sans faire état de sanctions contre les personnes visées par le Canada, les États-Unis ont apporté leur soutien aux régimes de sanctions.
« Nous soutenons notre partenaire le Canada qui a imposé des sanctions aux individus qui incitent à la violence et aux troubles en Haïti. Les USA sont reconnaissants envers le leadership du Canada qui incite la communauté internationale à aider le peuple haïtien à trouver une voie à suivre », a déclaré Nichols.
Entre le 19 et le 20 novembre, le Canada a annoncé des sanctions visant l’ancien président de la Chambre basse Gary Bodeau, l’ancien sénateur du Sud Hervé Fourcand, l’actuel sénateur du Centre Rony Célestin, l’ancien président Michel Martelly et les anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean Henry Céant.
Avant, le Canada et les États-Unis avaient annoncé des sanctions contre le président du tiers du Sénat Joseph Lambert, l’ancien sénateur Youri Latortue et le chef de gang Jimmy Chérizier. Ces régimes de sanctions consistent notamment en des restrictions de voyage et des gels d’avoirs, selon les explications de plusieurs instances canadiennes.
Ce jeudi, en marge de sa participation à un atelier sur la chaîne pénale, la ministre a.i de la Justice et de la Sécurité publique, Emmelie Prophète Milcé, interrogée sur ces sanctions, a indiqué que le gouvernement haïtien va chercher la meilleure formule afin d’avoir accès aux dossiers des personnes qui sont sanctionnées.
Les personnes concernées par les sanctions, notamment l’ancien président Michel Martelly, les anciens premiers ministres Laurent Lamothe et Jean Henry Céant, et des anciens ou actuels parlementaires, sont dans la ligne de mire du pays des érables pour leurs liens présumés avec des gangs ou parce qu’ils sont coupables de corruption et de blanchiment, selon les autorités canadiennes.