Il devait se produire à un festival à Hollywood le 3 juillet en collaboration avec le groupe Nu-Look d’Arly Larivière. Après la deuxième publication du personnel organisateur, celui-ci a décidé de retirer l’invitation de Martelly et sa participation à plusieurs autres activités.
Le 10 juin, le nom et la voix de l’ancien président haïtien n’ont pas été du goût des Haïtiens vivant en Ile de France.
Une pétition en ligne a été lancée pour empêcher Michel Martelly de se produire en France. Elle a recueilli plus de 3 000 signatures.
Banni d’Hollywood, Sweet Micky, son nom de scène, n’a plus rien de sacré dans la communauté haïtienne.
L’ancien président haïtien a été empêché de se produire au “Best of Haiti Music Fest” le 21 mai, lors de la célébration du jour du drapeau du pays à Little Haiti, à Miami. La police l’a empêché de se produire, invoquant des problèmes de sécurité dus à la pression exercée par des membres de la communauté haïtienne de Floride.
Les autorités américaines sont allées plus loin en déclarant qu’aucun permis n’avait été accordé pour le festival, mais que tout permis serait révoqué si Michel Martelly faisait partie de l’affiche.
De nombreux citoyens haïtiens ont demandé au maire de Miami, Francis Suarez, de déclarer l’ancien président “persona non grata” et de lui interdire ainsi l’accès à la ville.
L’année dernière, c’est en République dominicaine que sa présence a fait grincer des dents. Plusieurs associations et organisations politiques ont appelé à ne pas le recevoir.
Accusé par une partie de la communauté
Président d’Haïti de 2011 à 2016, Michel Martelly fait l’objet de vives critiques et accusations depuis qu’il a quitté ses fonctions.
Des accusations de corruption sont régulièrement formulées à son encontre. En outre, beaucoup le tiennent pour responsable de l’instabilité politique actuelle et de la violence des gangs dans le pays.
Le groupe New-Look, qui se produira lors de l’événement du 3 juillet, mais l’association “Hollywood Live”, n’avait pas de détails sur l’annulation de l’invitation de Martelly.
Ses membres n’acceptent pas l’homme qu’ils pensent être lié à “de nombreux chefs de gangs qui terrorisent actuellement le peuple haïtien”.
Par Witson Beaujour
Avec Francecetinfo