Discours prononcé par le DG de la PNH, Frantz ELBE, lors du 3ème Sommet des Chefs de Police des pays membres des Nations Unies, cet après-midi du jeudi 1er septembre 2022. Deux minutes d’intervention ont été accordées aux représentants de chaque pays dont Haïti.

” Haïti, fidèle à ses engagements en faveur de la paix et de la sécurité internationales, veut remplir ses obligations en matière de sécurité par le renforcement de sa force de police, malgré les conditions socio-économiques et politiques difficiles.

En effet, l’environnement sécuritaire en Haïti s’est détérioré au cours des deux dernières années avec la prolifération de groupes armés se livrant à toutes sortes d’exactions. Cela a conduit la Police Nationale d’Haïti (PNH) à évoluer afin de s’adapter et de faire face efficacement à ces défis sécuritaires sans précédent.

Afin d’améliorer les performances de la PNH dans la lutte contre le crime organisé, qui empêche la population de jouir de ses droits les plus fondamentaux, les mesures suivantes ont été prises, entre autres

1- La réforme des programmes de formation avec un accent particulier sur le respect des droits de l’homme, les questions de genre et les éléments liés aux nouveaux paramètres de sécurité ;

2- Le renforcement du commandement par la formation de nouveaux commissaires et le recrutement de la 32ème classe d’officiers de police ;

3- Le recyclage et le renforcement des unités spécialisées ;

4- Le renforcement de l’Inspection Générale et la relance du processus de vetting des membres de la PNH ;

5- L’adoption de mesures visant à mieux prendre en charge les besoins socio-économiques, et l’institution d’une indemnité spéciale pour les policiers victimes d’opérations spéciales antigang ;

6- Le renforcement de la Police des Frontières pour contrer les cas de trafic d’êtres humains et de contrebande.

Cependant, il faut noter que malgré ces actions, la PNH ne peut à elle seule résoudre le problème multidimensionnel de sécurité que connaît Haïti. Cette tâche ardue nécessite une synergie entre les différents acteurs de la vie nationale et les partenaires internationaux.

Dans cette perspective, j’encourage les partenaires engagés auprès de la PNH à continuer à la soutenir en contribuant aux Fonds Communs et/ou en fournissant du matériel, des équipements et des formations dans le cadre de la coopération bilatérale pour mieux faire face aux menaces des gangs dont les activités dépassent les frontières d’Haïti.

Soutenir la PNH, c’est œuvrer au renforcement de la chaîne de sécurité régionale et internationale”.

Fin du discours.

TICHEZ BA LAKAY (TCB)

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