Le lundi 9 janvier 2023 a marqué la fin du mandat du dernier tiers des sénateurs, élus lors des élections de 2016. Le parlement, co-dépositaire de la souveraineté nationale, caduc depuis janvier 2020, se retrouve donc sans aucun élu.

Le pays se retrouve sans président, sans sénateurs, sans députés, sans maires, sans aucun élu. Ariel Henry, sans aucun mandat, héritier de tous les pouvoirs après l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, est seul aux commandes. La dernière fois que le pays s’était retrouvé dans cette situation remonte à 2004, soit il y a 19 ans.

S’il ne reste plus aucune institution démocratique dans le pays à partir de ce lundi, difficile d’entrevoir un prompt retour à la normale. Le premier ministre Ariel Henry, ses alliés, des organisations de la société civile et du monde des affaires ont paraphé le 21 décembre un accord qui prévoit des élections cette année. Jusqu’à date, cet accord n’a pas eu l’approbation des principaux partis de l’arène politique, y compris le PHTK, parti des deux derniers présidents élus, Michel Joseph Martelly et feu Jovenel Moïse, celui qui avait choisi Ariel Henry.

De plus, la mise en application des structures prévues par le document pour garantir un équilibre politique a du plomb dans l’aile. Le document n’est pas encore publié dans le journal Le Moniteur et les membres du Haut conseil de la transition ne sont pas encore installés, contrairement aux promesses du chef du gouvernement le 1er janvier dernier.

Comme il l’avait fait début 2022, Ariel Henry a déclaré le 1er janvier que l’année 2023 sera celle de la mise en branle du processus électoral. « Un Conseil électoral provisoire sera mis en place. Il aura pour tâche de planifier et de proposer au gouvernement un calendrier raisonnable pour l’organisation des prochaines consultations populaires», a indiqué le chef du gouvernement.

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