Selon le journal @universalmagazine, Le bureau des Nations Unies en Haïti a exprimé ce mercredi 4 mai 2022, son inquiétude quant au recrutement d’enfants par des gangs qui assiègent la capitale depuis près de deux semaines.

La représentation de l’ONU à Port-au-Prince “est particulièrement préoccupée par le recrutement d’enfants dans des gangs, l’une des six violations graves des droits de l’enfant”, a-t-elle déclaré sur Twitter. Pendant des décennies, les gangs armés ont opéré dans les quartiers les plus pauvres de Port-au-Prince, mais ces dernières années, ils ont considérablement accru leur influence dans la ville et le pays, commettant des meurtres et des enlèvements.


La semaine dernière, une vidéo circulant largement sur les médias sociaux en Haïti montrait un garçon d’environ 10 ans, le visage masqué, brandissant une arme automatique de forte puissance. Dans la vidéo, enregistrée à Martissant, un quartier pauvre de l’ouest de Port-au-Prince totalement contrôlé par les gangs depuis juin dernier, le garçon explique qu’il est en guerre avec le chef d’une bande armée rivale.

L’ONU a dénoncé ce recrutement d’enfants dans le crime organisé, alors que des affrontements entre gangs paralysent désormais aussi les banlieues nord et est de la capitale haïtienne. Dans un second tweet mercredi, le bureau de l’ONU en Haïti a “condamné la violence des bandes armées qui, depuis le 24 avril, affecte les communes du nord et du nord-est de Port-au-Prince, tuant des dizaines d’Haïtiens et blessant et déplaçant des milliers d’autres”. Les organisations de défense des droits de l’homme n’ont pas encore pu se rendre dans les quartiers touchés par la violence et n’ont pas été en mesure de dresser un bilan précis de la guerre des gangs.

Dans un communiqué publié mercredi soir, l’agence de protection civile haïtienne a estimé que “quelque 9 000 personnes ont été déplacées” des trois municipalités situées dans la banlieue de Port-au-Prince. “Quarante-huit écoles, cinq centres médicaux et huit marchés ont été fermés en raison de la situation”, a-t-il précisé. La police nationale et le gouvernement n’ont pas encore commenté cette flambée de violence qui empêche actuellement toute sortie sûre de la capitale par la route.

Par Witson Beaujour

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