Un rapport de l’ONU chiffre à 471 le nombre de personnes tuées, blessées ou portées disparues lors des violences entre bandes rivales à Cité Soleil du 8 au 17 juillet. En outre, 3 000 habitants de cette commune, la plus pauvre de la zone métropolitaine de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, ont été contraints de fuir leur domicile.
Cité-Soleil, 25 juillet 2022 : Un rapport de l’ONU chiffre à 471 le nombre de personnes tuées, décédées ou disparues lors des violences entre bandes rivales à Cité-Soleil du 8 au 17 juillet. En outre, 3 000 habitants de cette commune, la plus pauvre de la zone métropolitaine de la capitale haïtienne Port-au-Prince, ont été contraints de fuir leur domicile.
De nombreux incidents de violence sexuelle sont signalés
“De graves incidents de violence sexuelle ont également été signalés à l’encontre de femmes et de filles, ainsi que de garçons recrutés par des gangs”, a déclaré l’ONU dans un communiqué. Les agences humanitaires, qui ont commencé à aider les personnes les plus vulnérables, signalent que la situation sécuritaire est encore très fragile.
Depuis plus de deux ans, les gangs, qui bénéficient d’une large impunité, ont étendu leur domination territoriale au-delà des bidonvilles de la capitale haïtienne et multiplient les enlèvements criminels.
Face à une police nationale faible et mal équipée, des bandes criminelles attaquent depuis début juin des institutions clés de Port-au-Prince, comme le Palais de justice et l’administration portuaire. Le Premier ministre Ariel Henry, dont la légitimité a été mise en doute, n’a pas encore commenté la flambée de violence, qui a culminé avec la tragédie de Cité Soleil.
Par Witson Beaujour
Avec TF1