Samedi 16 avril 2022, des législateurs américains en visite chez des dirigeants japonais ont réaffirmé leur engagement à travailler ensemble.
Les six membres du Congrès ont rencontré le Premier ministre japonais Fumio Kishida au cours d’un petit-déjeuner et ont convenu avec lui de l’importance de maintenir une “région indo-pacifique libre et ouverte”, selon le ministère des Affaires étrangères.
La visite des six législateurs – menés par le sénateur républicain de Caroline du Sud Lindsey Graham – intervient dans un contexte de tensions mondiales accrues.
La délégation comprend le sénateur Robert Menendez du New Jersey, le sénateur Richard Burr de Caroline du Nord, le sénateur Rob Portman de l’Ohio, le sénateur Ben Sasse du Nebraska et le représentant Ronny Jackson du Texas.
Vendredi, le groupe bipartisan a rencontré la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, où il a déclaré son soutien à la démocratie autonome de l’île.
Cette rencontre a suscité l’ire de la Chine, qui a effectué des exercices militaires près de Taïwan en signe de protestation.
La Chine s’oppose à tout échange officiel entre le gouvernement taïwanais et d’autres gouvernements étrangers, car elle affirme que Taïwan fait partie de son territoire national et n’est pas un pays indépendant. La Chine et Taïwan se sont séparées après une guerre civile en 1949.
Le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Zhao Lijian, a promis que la Chine “continuerait à prendre des mesures fortes pour sauvegarder résolument sa souveraineté et son intégrité territoriale.”
En outre, la Corée du Nord a testé des missiles balistiques intercontinentaux en mars, ce qui a incité les États-Unis à imposer des sanctions à cinq entités nord-coréennes et le Japon à prendre ses propres mesures.
Ce mois-ci, des navires de guerre américains et japonais effectuent des exercices navals conjoints dans les eaux entre le Japon et la péninsule coréenne pour la première fois en cinq ans.
Les inquiétudes des politiciens conservateurs de Tokyo se sont accrues depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Bien que le Japon ne reconnaisse pas Taïwan, les deux pays entretiennent des relations amicales. La constitution pacifiste du pays, adoptée après sa défaite lors de la Seconde Guerre mondiale, interdit le recours à la force dans les conflits internationaux.
M. Kishida a déclaré aux législateurs que l’alliance bilatérale dépassait les divisions entre partis politiques et le ministère a indiqué que Tokyo avait demandé le soutien des États-Unis pour les efforts déployés par le Japon pour ramener à la maison les Japonais enlevés par la Corée du Nord il y a plusieurs décennies.
Par Witson Beaujour