La Direction Générale de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) informe dans une note publiée le 11 juillet 2022 avoir ouvert ” une enquête officielle suite à des dénonciations de détournement de plus de 5 mille chèques destinés à des personnes vulnérables au Caisse d’Assistance Sociale (CAS) “.

Port-Au-Prince, le 12 juillet 2022 – Suite à des dénonciations de détournement de plus de 5 mille chèques destinés à des personnes vulnérables au Caisse d’Assistance Sociale (CAS), la direction générale de l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) informe dans une note datée du 11 juillet 2022 que les enquêteurs de l’ULCC ont procédé à une descente au Caisse d’Assistance Sociale (CAS) le lundi 11 juillet.
En effet, ils ont procédé à cette descente pour recueillir toute preuve pouvant faire avancer l’enquête officielle ouverte à ce sujet.

Selon la note, le directeur général de l’ULCC, Hans Ludwig Joseph, a ouvert cette enquête en agissant en sa double qualité de gendarme anticorruption de l’administration publique et d’officier de police judiciaire conformément aux articles 11 et 12 du décret du 8 septembre 2004 portant création de l’ULCC et à l’article 5.4 de la loi du 12 mars 2004 relative à la prévention et à la répression de la corruption.

Chèques zombies au CAS, qui sont les bénéficiaires ?

La directrice du CAS, Edwine Tonton, a annoncé lors d’une conférence de presse tenue le 5 juillet 2022, qu’elle a décidé d’éliminer le cas des chèques zombies, précisant qu’elle ne permettra qu’aux bénéficiaires de recevoir leurs chèques. Par conséquent, elle a dit qu’ils doivent venir au bureau en chair et en os et ceux qui ne peuvent pas se déplacer doivent envoyer leur adresse pour créer une commission qui leur apportera leurs chèques à domicile.

Depuis un bon bout de temps ce phénomène de détournement de fonds n’a cessé de se répéter à plusieurs caisses de l’Etat. Pour la Caisse d’Assistance Sociale “CAS” dont la mission est de soutenir les personnes vulnérables et handicapées, certains bénéficiaires reçoivent pas mal d’argent, alors qu’ils ne travaillent pas pour l’institution et n’ont pas de contrat, un citoyen de la zone de Fontamara, un quartier de l’entrée sud de la capitale de Port-Au-Prince, a affirmé que plusieurs responsables de la CAS visitent souvent la belle maison du caïd “Kris La” située à “Ti Bois” “Pourtant, les membres du plus haut rang de l’Etat sont au courant.” Il ajoute.

Le citoyen qui n’a pas voulu que son nom soit mentionné a aussi ajouté que le puissant gang de Fontamara est aussi un puissant actionnaire de cette ladite caisse, “Il donne des emplois à cette boîte, il reçoit aussi des chèques par mois au nom de plusieurs employés qui n’existent même pas” a-t-il aussi ajouté.

Et si ces accusations étaient vraies ?

Par Witson Beaujour
Avec Gazette Haiti News

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